mardi 28 janvier 2014

LE NAZISME A T-IL ÉTÉ UNE DICTATURE DU BIEN-ÊTRE ?

Nazisme : idéologie politique du parti national socialiste des travailleurs allemands (NSDAP) fondé en Allemagne en 1920 et dirigé par Hitler.
Bien-être : bonheur, confort, santé, argent nourriture et travail.
Dictature-providence : Obéissance totale du peuple dans une dictature qui est mieux acceptée grâce aux mesures sociales aidant au bien-être.



LE NAZISME A T-IL ÉTÉ UNE DICTATURE DU BIEN-ÊTRE ?


 La dictature hitlérienne a profité à plus de 94 % des allemands en partie grâce aux mesures sociales lancées par le régime nazi. Les allemands qui en ont profité ne voyaient pas le national-socialisme comme un système d’oppression et de terreur mais plutôt comme un régime de confort social, une dictature-providence. Grâce aux réformes sociales, à une politique fiscale favorable à l'homme et aux multiples possibilités d'ascension sociale, l'opinion publique n'a cessé d'augmenter, ou tout au moins de rester stable.


Quelles mesures sociales ?
l’État a mis en place des réforment favorisent les grands groupes industriels et bancaires
Elle a été menée en 2 étapes:
      - de 1933 à 1935, l'objectif est de sortir de la crise en favorisant l'industrie: la concentration est encouragée, de grands travaux sont lancés (autoroutes, logements, canaux....), le réarmement commence, des accords de troc permettent de relancer le commerce extérieur, la baisse du pouvoir d'achat des salariés permet d'augmenter les profits.
      Les résultats sont positifs: la croissance repart, le chômage baisse fortement. Ce succès accroit sensiblement la popularité du régime. Il faut cependant remarquer qu'Hitler arrive au pouvoir dans une période de reprise économique internationale.
      - de 1936 à 1939,un plan quadriennal est lancé pour réaliser un développement accéléré de la production d'armement et pour faire de l'économie allemande une économie de guerre. A cette fin, l'économie devient autarcique, c'est à dire que l'Allemagne s'efforce d'être autosuffisante. Par exemple, la production de caoutchouc et d'essence synthétiques atteint un stade industriel. A la veille de la guerre, tandis que les difficultés économiques touchent encore les grandes puissances capitalistes, le régime nazi affirme que, de même que l'Allemagne a vaincu la crise, elle pourra triompher de tous ceux qui s'opposeront à ses ambitions internationales.



LE CONSENTEMENT PAR LE BIEN-ÊTRE ?





Les nazis flétrissaient le "matérialisme" des démocraties et du communisme soviétique et prétendaient être les seuls à réhabiliter l'idéal et l'idéalisme en politique dans le monde contemporain. En dépit de cette posture, ils étaient convaincus que les grandes commotions révolutionnaires de l'histoire résultaient de l'insatisfaction matérielle des masses populaires et veillaient tout particulièrement à ce que le peuple allemand ne manque de rien. Un régime comme le nazisme ne peut subsister douze ans grâce à la seule Gestapo : il y eut aussi consentement de la part du peuple allemand. Et ce consentement fut, selon l'expression de l'historien Gdtz Aly, "acheté" par le bien-être matériel.
Le 27 novembre 1933 fut ainsi fondée la "Force par la Joie",une subdivision du syndicat
unique, le Front du travail allemand (Deutsche Arbeitsfront, DAF). Cette organisation devait offrir aux ouvriers et aux classes moyennes des loisirs qui n'avaient été jusque-là accessibles qu'aux seuls privilégiés : sport, vacances à la mer et à la montagne, spectacles... et automobile. En 1938, la KdF inaugure l'usine de production de la KdF-Wagen, vite appelée Volkswagen ("voiture du peuple"). Conçu par l'ingénieur Ferdinand Porsche, ce véhicule devait être produit en masse selon les principes fordismes : doté d'un moteur simple et robuste, pratique et spacieuse (cinq places), la Volkswagen devait rendre mobile la famille allemande idéale et faire entrer l'Allemagne dans l'ère de la motorisation et de la consommation de masse - les autoroutes du Reich étant prêtes à les accueillir. Son prix, relativement faible, correspondait tout de même à plus de six mois de salaire d'un ouvrier. La KDF ouvrit donc une souscription par achat de bons : plus de 300000 personnes commandèrent leur Volkswagen... qui ne fut jamais livrée car, dès 1939, l'usine de Fallersleben (près de Wolfsburg, en Basse-Saxe) construisit des véhicules militaires (la Kübelwagen de la Wehrmacht, équivalent allemand de la jeep) sur le châssis et avec le moteur dessinés par Porsche.
Ce qu'offrit véritablement la Force par la Joie aux Allemands, ce furent des vacances : pendant que la France, à l'été 1936, inventait les congés payés, le IIIe Reich gagnait le consentement de la société par des croisières et des séjours à la mer. La KDF dispose rapidement d'une flotte de paquebots de luxe, dont profitent sept millions d'Allemands qui voguent ainsi, à bas prix, vers la Scandinavie ou vers Madère. La KDF bâtit aussi des complexes de villégiature, comme la monumentale station balnéaire de Prora, sur l'île de Rügen (mer du Nord), dotée de 20000 lits, d'un port de débarquement et d'équipements de loisir: l'île, sauvage, pourvue d'un biotope remarquable, est ainsi allégrement bétonnée pour "Tes vacances", comme le vante cette affiche de 1939.
On est frappé, en voyant ces images, de constater à quel point la publicité nazie est conformiste : on retrouverait les mêmes arguments, les mêmes croquis automobiles et les mêmes silhouettes, profils, sourires et vêtements dans n'importe quel catalogue américain, britannique ou français de l'époque, et pour cause - la société de consommation avait des codes déjà bien établis et reposait sur des stéréotypes reproduits, empruntés, copiés, y compris par les nazis.
C'est à la jouissance de ce bien-être matériel, de cette consommation de masse, que les nazis voulaient faire accéder le peuple allemand - et cette politique ne s'est pas démentie pendant la guerre, bien au contraire, puisqu'il s'est agi d'éviter à tout prix une rupture entre le front et l'arrière, entre le pouvoir et le peuple. Gôtz Aly montre que la politique sociale (allocations diverses) et fiscale du Reich fut douce envers la grande masse du peuple allemand : Hitler refusa obstinément, contre toute évidence comptable et au grand désespoir de son ministre des Finances (Schwerin von Krosigk), d'augmenter les impôts, sauf sur les plus riches et sur les entreprises : la note de Martin Bormann, le secrétaire de Hitler, montre que le Führer se préoccupe, en 1943, de l'accès des masses +aux produits de consommation courante, quitte à taxer les transactions de luxe et les revenus élevés (6000 Reichsmarks/an, soit plus de trois fois le revenu annuel d'un ouvrier).
Cette politique a un prix: ce que les impôts ne financent pas, ce sont les spoliations qui le payent. En 1938, après le pogrom de la "nuit de cristal", Goering préside à la "déjudaïsation" (Entjudung) de l'économie et taxe massivement les juifs qui restent dans le Reich. Ceux qui émigrent doivent abandonner leurs biens. À partir de 1939, ce sont les territoires occupés par l'Allemagne qui, dans le cadre d'une prédation systématique, permettent aux Allemands de manger à leur faim et les détournent d'une révolte contre le régime.



 
LES NAZIS SONT-ILS PARVENUS DÉMOCRATIQUEMENT AU POUVOIR ?





L'idée est devenue aujourd'hui un lieu commun ressassé après chaque scrutin marqué par l'abstention ou par la progression de l'extrême droite: c'est une démocratie (la république de Weimar) qui a fait le lit du nazisme, non seulement par son impéritie propre (défauts de la Constitution), mais aussi parce que les nazis seraient arrivés au pouvoir en raison du fait majoritaire, donc en raison d'un processus électoral qui est au fondement de la démocratie libérale. Or, cette idée est fausse.
Il est vrai que, après l'échec du putsch de 1923, Hitler adopte une stratégie légaliste : les nazis doivent parvenir au pouvoir par la force des urnes, et non des armes. Cette ligne électoraliste est maintenue au moment de l'étiage (1924-1930), période durant laquelle lés nazis ne se hissent pas au-dessus de 3 % des voix, comme au moment des succès les plus vertigineux (37 % des voix en juillet 1932). Il est vrai aussi que les nazis ne font pas mystère de profiter de la démocratie (élections, financements publics, immunités parlementaires) pour in fine abolir cette démocratie elle-même: la république de Weimar, si libérale et tolérante dans le respect de l'expression politique de chacun, n'a donc pas su se protéger, tant et si bien que les démocraties contemporaines ont élaboré des dispositifs contre les visées anticonstitutionnelles de tout groupe ou parti qui prétend subvertir la démocratie pour retourner la liberté contre elle-même.
Il est cependant faux d'affirmer que les nazis ont été portés au pouvoir par les urnes: certes, leur progression est spectaculaire aux élections législatives entre 1928 et 1932, mais la tendance électorale s'est retournée entre juillet et novembre 1932. Lors des élections de novembre, provoquées par une nouvelle dissolution du Reichstag, le parlement allemand, ils perdent 6 points, soit deux millions de voix, et la panique saisit la hiérarchie du NSDAP : Goebbels confie même à son journal, fin décembre 1932, son humeur morose, convaincu qu'il est que, décidément, son parti et son Führer ne parviendront jamais aux responsabilités.
Que s'est-il donc produit? Des intrigues politiques, bien connues depuis des travaux déjà anciens de Karl-Dietrich Bracher (Die Auflbsung der Weimarer Republik, 1955), confirmés par ceux, plus récents, de Dirk Blasius (Weimars Ende. Bürgerkrieg und Politik 1930-1933, 2005). Depuis 1930, le parlementarisme est de facto suspendu en Allemagne, après l'éclatement de la grande coalition droite-gauche emmenée, de 1928 à 1930, par le chancelier SPD Hermann Müller, éclatement dû aux désaccords qui opposaient socialistes et conservateurs sur la politique à mener en réponse à la crise (relance et politique sociale ou rigueur budgétaire). Démocrate par nécessité mais monarchiste par conviction, le président Hindenburg (chef de l'État depuis 1925) nomme pour résoudre la crise un cabinet d'experts, dirigé par l'économiste conservateur Heinrich Brüning, chancelier en mars 1930: comme ce gouvernement ne dispose d'aucune majorité et ne peut faire adopter de lois par le Reichstag, Hindenburg signe des décrets-lois, procédure exceptionnelle autorisée par l'article 48 de la Constitution mais qu'il transforme en pratique routinière, en dehors de tout contrôle (par une juridiction suprême ou par une cour constitutionnelle, par exemple). Ces "cabinets présidentiels" court-circuitent le Reichstag, sous Brüning, mais aussi sous Papen (juin-novembre 1932) et sous Schleicher (novembre 1932-janvier 1933). Conservatrice socialement et "orthodoxe" budgétairement, cette politique favorise les intérêts des industriels et des grands agrariens qui entourent le président. Au fil des élections législatives, l'effondrement des partis de droite (sauf le Parti nazi) et la progression des communistes inquiètent les milieux patronaux et financiers qui souhaitent que, contre le danger bolchevique, les nazis soient associés au gouvernement pour lui donner un soutien populaire dont il ne dispose pas sans les masses nazies. Face à un Hindenburg réticent, Papen propose une combinaison droite-nazis, un cabinet de coalition Hitler-Papen, formé le 30 janvier 1933. Papen évince ainsi Schleicher et pense pouvoir manipuler aisément les ministres et le chancelier nazi...
Le NSDAP n'est donc pas plus parvenu à la chancellerie à l'issue d'une "prise de pouvoir" (Machtergreifung) qu'au terme d'un processus démocratique, pour la simple raison que le fonctionnement normal de la démocratie parlementaire a cessé en 1930 et que les nazis sont en reflux électoral. Leur perte d'attractivité n'est sans doute pas étrangère à la violence physique inouïe dont leurs SA et SS font preuve, notamment lors des campagnes électorales de l'été et de l'automne 1932: étudiée par des historiens aussi bien allemands (Sven Reichardt ou Dirk Schumann, Politische Gewalt in der Weimarer Republik 1918-1933. Kampf uni die Strasse und Furcht vor dem Biirgerkrieg, 2000) que français (Johann Chapoutot, Le meurtre de Weimar, 2010), cette violence s'explique par la rémanence d'une culture de guerre, mais aussi par la désespérance sociale induite par la crise économique, tout comme par la relative faiblesse d'une démocratie trop libérale, trop respectueuse des libertés pour faire face à des assauts aussi déterminés de partis qui voulaient sa mort.

SÉDUCTION ET RÉPRESSION :

La terreur et la propagande: voilà, au fil des décennies, à quoi s'est réduit le paradigme totalitaire tel qu'il avait été défini dans les années 1950 par Carl Friedrich et Hannah Arendt. Le concept de "totalitarisme", élaboré dans un contexte de guerre froide pour permettre des comparaisons politiquement opportunes entre nazisme et stalinisme, a tendance à être délaissé par les historiens du nazisme parce que la comparaison avec l'URSS de Staline est pauvre (il y a certes familiarité des moyens mais divergence des fins), mais aussi parce que le couple propagande-terreur sous-tend une conception un peu réductrice, mécaniste, de l'homme et de la société. Depuis des décennies, et dans des champs historiographiques divers (que l'on pense ici à l'étude des mobilisations militaires et de la Grande Guerre en France), le concept de "consentement" est de plus en plus mobilisé par les historiens : redécouvrant la "servitude volontaire" de La Boétie, les historiens de la Grande Guerre expliquent quatre ans de tranchées par autre chose que la peur du gendarme et des cours martiales.
De même, les spécialistes du nazisme font désormais la part belle au consentement, à l'adhésion des Allemands au IIIe Reich. Robert Gellatelly intitule ainsi son étude sur les liens entre Gestapo et société allemande Consent and Coertion ("Le consentement et la contrainte"; traduite en français sous le titre Les Allemands et leur Führer, 2003) pour montrer que si la Gestapo Fait peur, elle est aussi aidée, de manière approbatrice et active, par une fraction non négligeable de la population allemande qui dénonce ~t renseigne, pour des motifs parfois sordides le profit matériel escompté, mais aussi par adhésion au projet idéologique de purge visant à débarrasser le corps allemand de ses éléments étrangers et "asociaux".
Les historiens ont ainsi opéré une sorte de révolution copernicienne dans la manière de considérer le nazisme : le IIIe Reich n'a pas été que "nuit et brouillard" ou noir et blanc des images d'archives, il a aussi été une réalité colorée, voire riante, pour des dizaines de millions d'Allemands, qui ont profité d'une politique fiscale douce pour la majorité et d'une politique sociale généreuse. C'est ce que montre magistralement l'historien Gdtz Aly dans Hitlers Volkstaat ("L'État du peuple hitlérien", traduit en français sous le titre Comment Hitler a acheté les Allemands, 2005) : pendant douze ans, les nazis ont fait peser le coût de leur politique sociale sur les juifs (spoliation par "aryanisation") et sur l'Europe occupée (prédation par réquisitions), pour le plus grand profit d'une population allemande dont l'adhésion était ainsi obtenue par la satisfaction matérielle et la jouissance des aménités et des biens (TSF, automobile, etc.) d'une société de consommation qu'il entrait dans les plans nazis de développer en Allemagne. En 1945, les soldats américains qui sillonnent l'Europe de l'Ouest s'étonnent des joues roses et pleines qu'ils rencontrent dans le Reich, alors que l'Europe crie famine... Pendant douze ans la hiérarchie nazie avait tout fait pour préserver son peuple de la misère matérielle qui, en 1917-1918, avait provoqué le divorce entre l'arrière et le front, et entre le Kaiser et ses sujets : la terreur des dirigeants du Reich était de revivre une révolution semblable à celle qui, selon eux, avait amené à la défaite et à l'abdication des Hohenzollern.
La séduction est aussi le produit d'une mise en scène du régime très étudiée qui, en associant la beauté à la force, vise à susciter la "fascination" : ce sentiment de sidération esthétique, qui désarme le sens critique et entraîne l'approbation de l'affect, a fait l'objet de plusieurs études au début des années 1990, comme l'exposition "Fascination et violence" (Faszination und Gewalt, 1992) présentée à Nuremberg sur le site des congrès nazis et l'essai de Peter Reichel, consacré à la "beauté du III" Reich" (Der schône Schein des Dritten Reiches, 1991) traduit en français sous le titre La fascination du nazisme. Tous les arts sont mobilisés dans ce projet de défense et illustration esthétique du projet nazi: le cinéma, la photographie, la sculpture et l'architecture donnent à voir un régime qui inaugure un nouvel âge d'or de la culture européenne, une renaissance de la race germanique et de son art, après les mille ans de décadence médiévale et les deux cents ans de dévoiement révolutionnaire. C'est à une renaissance de la race que le nazisme prétendait présider, en multipliant les représentations mélioratives du canon physique (statues néo-antiques de Arno Breker) et les projets architecturaux néo-romains ("Germania", projet de réaménagement de Berlin élaboré par Albert Speer) : une renaissance esthétique et éthique, solidaire d'un projet de refondation biologique et sociale d’une race nordique qui est invitée à retrouver la prime pureté de son passé antique supposé.



Conclusion:
Sous-estimé par la gauche et par la droite, Hitler est parvenu facilement, une fois devenu chancelier, à imposer la dictature de son parti et à anéantir toute opposition.



III - LA PROPAGANDE


La propagande nazie faisait partie du ministre du Reich à l'éducation du peuple et la propagande dirigé par Goebbels. La propagande nazie commence dès les années 1920 . Avec l'accession au pouvoir d'Hitler, il pouvait faire appel à tous les moyens possibles .



 1- Les différents moyens employés :

Hitler pratique le culte de la personnalité sur le peuple allemand à cette époque.

Culte de la personnalité : Il est utilisé pour désigner l'attitude d'un chef d'Etat d'un régime totalitaire qui veut être vénéré comme un dieu vivant . Elle se traduit pas une admiration excessive .

Il excite plusieurs formes de propagande à l'époque d'Hitler :

Le cinéma : A partir de 1933, Hitler créé le Département du Film au sein du Bureau central de la propagande du parti du NSDAP dirigé par Joseph Goebbels. Karl Neumann, aurait participé à la production de millier de films de propagande, tels que Le Juif éternel en 1939 de Fritz Hippler, réalisateur également responsable du cinéma au ministère du Reich à l'Éducation du peuple et à la Propagande. Dès 1933 ,la Propagande interdit tout Juif et étranger à la production cinématographie allemande. Cette censure préventive était organisée par le Reichsfilmdramaturg. L'ensemble de la production cinématographique est progressivement nationalisée. Les actualités hebdomadaires des nazis sont projetées dans toutes les salles de cinéma. Certains documentaires ont pour objectifs de propagande d'adressée à l'ennemi un message davantage qu'aux Allemands. C'est le cas du documentaire non achevé Theresienstadt, tourné à l'été 1944 au camp de concentration de Theresienstadt et qui visait à faire croire à la Croix-Rouge danoise que les juifs y étaient bien traités. Le réalisateur du film , Kurt Gerron, fut par la suite gazé à Auschwitz, comme la plupart des membres de l'équipe de tournage, enrôlés contre leur gré. Mais la plupart des films produits sous le régime nazie visent à divertir les masses : seulement 1/6 de la production cinématographique traitent de sujets politiques .Ainsi, sur les 1350 longs-métrages produits entre 1933 et 1945, on compte 1200 divertissements.


Les affiches : Comme tous les mouvements politiques de l'époque, la propagande nazie a abondamment recouru aux affiches. Theo Matejko fut l'un des illustrateurs les plus réputés enrôlés dans cette production d'art militant.







La propagande militaire : L'effort de propagande de la Wehrmacht a été très important et du ressort du Abteilung Wehrmacht Propaganda regroupant les Propaganda Kompanien sous la houlette du ministère du Reich à l'Éducation du peuple et à la Propagande de Joseph Goebbels à partir de l'été 1939. En 1942, au plus fort de ses effectifs, la Abteilung Wehrmacht Propaganda comptera 15 000 personnes. Parmi eux, 285 cameramen, 1 329 photographes ainsi que des journalistes et des radio-reporters. Elle a été diffusée notamment par le magazine Signal, dont les illustrations, particulièrement celles en couleur, sont d'une grande qualité et qui publie, durant l'occupation de la France, une version en français.







La radio : Après l'arrivée au pouvoir du parti nazi en 1933, Hitler fonda un ministère à l'Éducation du peuple et à la Propagande du Reich dirigé par Joseph Goebbels. Ce ministère avait pour mission de transmettre la doctrine nazie par l’intermédiaire des arts, de la musique, des livres, du théâtre, des films, des documents pédagogiques, de la radio et de la presse. Goebbels fait preuve d'inventivité dès sa nomination et n'hésite pas à recourir à des techniques modernes pour appuyer ses idées. La voix d'Hitler ne passant pas bien à la radio car le débit est trop haché et fade,il a l'idée de la faire modifier par un ingénieur du son pour qu'elle porte mieux. Cette idée est un succès et sera réemployé par la suite.
Goebbels s'inspire des théoriciens de la propagande qui l'ont précédé, notamment Gustave Le Bon avec son ouvrage Psychologie des foules qui expose des moyens d'influencer les masses à leur insu. Il s'inspire également des recherches menées par différents acteurs de la Première Guerre mondiale. Pour lui, la propagande est un art, qui nécessite de faire passer son message et de d'envelopper intelligemment les propos pour qu'on ne les perçoive plus consciemment, au risque de pervertir la vérité : « Le détail n'est absolument pas ce qui compte, est vrai ce qui sert à mon peuple ».




La presse :Le 2 février 1933 , les journaux qui proposent des idées contraires au régime sont interdits de parution. En 1940, le magazine couleur Signal est introduit par le régime comme vecteur de propagande à l'échelle européenne.


Pour conclure , Hitler se servait de la propagande pour son culte de personnalité .Les moyens de propagande qui on était le plus employés son le cinéma et la radio à l'aide de plusieurs acteurs comme Goebbels .


2- Un idéale de jeunesse :

La jeunesse hitlérienne a commencer dans des camps d'été mais cette idée est née dans l'esprit d'Hitler. Il accorda une grande place a la jeunesse, pour lui ils étaient très faciles de manipuler et représenter la future génération. Ainsi, l’enrôlement de ces jeunes lui permet de créer sa race suprême appelée Aryens et d'être assurer que la jeunesse ait adopter ses idées, un certains nombres de parents sont enrôlés par leurs enfants également. Adolf Hitler charge Baldur von Schirach de s'occuper de ces jeunes allemands et de veiller au bon déroulement de cette entreprise. C'est ainsi que débute l’ère de la jeunesse hitlérienne.

La jeunesse hitlérienne : C'est une organisation paramilitaire du parti nazi qui fut active entre 1925 et 1945 .

L'origine de la première organisation des jeunes du parti nazi est fondée le 13 mai 1922 à Münich sous le nom de Jungsturm Adolf Hitler (Compagnie de jeunes "Adolf Hitler"). Elle est alors rattachée aux SA. Dirigée par Gustav-Adolf Lenk, la compagnie est interdite dès 1923 en même temps que le parti nazi. La Hitlerjugend est fondée le 4 juillet 1926 lors du deuxième congrès du parti nazi.

La raison d'être des Jeunesses hitlériennes est la formation de futurs surhommes et de soldats prêts à servir loyalement le Troisième Reich. Il s'agit de contourner les clauses du Traité de Versailles qui interdisent à l'Allemagne vaincue de posséder une armée digne de ce nom et de préparer une génération physiquement et mentalement apte à lancée dans une guerre totale et foudroyante contre toutes les puissances ennemies du Reich et du peuple allemands. Dans les Jeunesses hitlériennes, l'entraînement physique et militaire passait bien avant l'instruction scolaire. L'apprentissage prodigué aux jeunes comprenait le maniement des armes, le développement de la force physique, la stratégie militaire et un endoctrinement antisémite. Après avoir dissous les organisations de Scouts dans tous les Länder d'Allemagne, les Jeunesses hitlériennes s'approprièrent beaucoup de leurs activités, bien que les objectifs et le contenu ne soient pas les mêmes. Une certaine cruauté des plus grands sur les plus jeunes était tolérée, voir encouragée car Hitler pensait que cela éliminerait les plus faibles et endurcirait les autres.


Uniforme des Jeunesses hitlériennes dans les années 1930 :


Les membres des Jeunesses hitlériennes portaient des uniformes paramilitaires comparables à ceux du Parti nazi et utilisaient un système de grades nazis similaires aux grades et insignes des Sturmabteilung. Le port de l'uniforme était significatif. L'uniforme était composé d'une chemise brune, d'un ceinturon, une insigne, un brassard à croix gammés puis un poignard fabriqué par la firme Zwiling J.A. Henckels, sur le plat de la lame, figure l'inscription Blut und Ehre , (sang et honneur). Le manche était orné d'un insigne nazi. Beaucoup des activités proposées aux garçons ressemblaient à un entraînement militaire : lancer de grenades factices, ramper sous des fils barbelés, apprendre à plonger en mer depuis des sautoirs, et escalader des obstacles.
Fixé par les directives de Von Schirach lui-même, les programmes à inculquer à la jeunesse sont précis, se veulent l'armature idéologique de la génération suivante, et comportent un certain nombre de thèmes centrés autour du NSDAP, de Hitler, de l'Allemagne et du peuple allemand, des directives pour les chants à entonner en quelle circonstance .



Le déroulement de la vie au sein de la jeunesse hitlérienne était très intense. Les membres étaient pris en charge quand ils étaient âgés entre 10 ans et 18 ans et étaient formés pour être des soldats pour le troisième Reich. Dans son système d'éducation, Hitler ne fait pas référence à l'école ou à la famille mais à l'éducation physique et militaire. On leur apprenait à se servir d'armes, à développer leur forme, leur stratégie militaire et une doctrine antisémite. Ils avaient des académies d'entraînement comme les lycées. Certains membres étaient entrainés pour devenir officié à la Wehrmacht (forme de défense) qui était l'armée allemande de 1939 à 1945 dans le cadre du troisième Reich d'Hitler. Ils auraient aimés former la Jeunesse-Hitlérienne à la guerre avec des jeux. Hitler aurait voulu que les garçons soient « Solides comme du cuir, durs comme l'acier et vifs comme des lévriers » et qu' ils entrent en guerre comme cela. Les jeunes jouaient au "lancer de grenade" ou à " l'entrainement au fusil-mitrailleur". En plus de ces disciplines, la course-à-pied, le lancer et le saut, les jeunes ont pratiqué les sports Olympiques avec des médailles sportives : Ils pratiquaient ces activités toute l'année pour tester leurs capacités sportives. La jeunesse hitlérienne n'apprend rien d'autre qu'à penser allemand, qu'à agir allemand c'est à dire pour Hitler de considérer son peuple comme seul principe et de rejeter ceux qui s'opposent à cette idée. Si ce garçon ou cette fille entre dans cette organisations à dix ans et y respire pour la première fois de sa vie un air frais, pour entrer quatre ans plus tard dans la Jeunesse hitlérienne où ils les gardent à nouveau 4 ans, ce n'est pas pour ensuite les rendre à leurs parents ; au contraire, Ils les prennent aussitôt dans le parti ou dans le Front du travail ou dans les S.A. ou les S.S. Et si en deux ans dans ces formations ils ne sont pas entièrement devenus des nationaux-socialistes, alors ils accomplissent le Service du travail pendant six mois. Et s'il leur restait encore à ce moment quelque chose de leur conscience de classe, la Wehrmacht s'en occupera pour poursuivre le traitement pendant deux ans. Et « ils ne seront plus jamais libres » tout au long de leur vie et « seul le sommeil sera libre » . D'après Hitler, Discours de Reichenberg (Sudètes), le 2 décembre 1938.




Hitler qui voit en ces jeunes la relèvent de la prochaine génération, ainsi ils doivent être prêts a reprendre les rennes de l’Allemagne car «  l'avenir appartient à la jeunesse » . Il voit en eux un moyen de donner à son empire une longévité plus importante . Hitler mets alors en place une grande politique d'embrigadement où personne n'est épargner. Il accorda une grande place à la jeunesse, pour lui ils étaient très faciles à manipuler et représenter la future génération. Ainsi, l’enrôlement de ces jeunes lui permet de créer sa race suprême appelée Aryens et d'être assurer que la jeunesse ait adopter ses idées . En effet, les garçons eux, doivent être préparés à se battre pour l’Allemagne et à la défendre. C'est pour cela que les garçons ont un enrôlement quelque peu plus complexe que celui des filles.
Cette organisation nazie se développe sous la direction impitoyable de Baldur von Schirach, puisque de 100.000 membres en 1932, la " Jeunesse hitlérienne " est passée à 3.4 millions en 1934, pour atteindre plus de 8 millions en 1938, devenant ainsi une force majeure au début des années 1930.
L'embrigadement des jeunes allemands a commencer dans des camps d'été ou des colonies, mais cette idée est née dans l'esprit d'Hitler. Adolf Hitler charge Baldur von Schirach de s'occuper de ces jeunes allemands et de veiller au bon déroulement de cette entreprise. Ainsi débute l’ère des jeunesses hitlérienne.